Il est temps, Frères Lycans, de vous conter l'histoire
Qui fit de moi ce loup parfois tendre ou féroce
Refusant de revoir le jour où toute force
Du bien faillit périr au profit des Anges Noirs.
Les Ténèbres, en ces temps, submergeaient peu à peu
Le Monde, et tout espoir semblait quitter la Terre.
Les Nymphes qui donnent vie aux Ruisseaux et aux Mers,
Les Elfes dont le Coeur unit Nature et Cieux,
Tout ici bas mourrait, et la Planète entière
Hurlait toute sa peine, saignant des flots de lave
Emportant, au passage, qui voudrait faire entrave
A sa peine et ses larmes, brûlant ses propres chairs.
Des volcans égueulé du Gévaudan coulaient
Des fleuves rougeoyants qui jamais ne s'éteignent,
Tout n'était plus que ruines, plus une âme qui geigne.
Plus une, fut-ce ce râle, d'une tour écroulée.
Les cendres et les scories tombèrent des semaines
Lors s'abattit la foudre, suivie par un déluge.
Les Forêts calcinées n'offraient plus de refuge
Le Monde s'était tu, plus d'Amour ni de Haine.
Mère Nature pourtant se fraya un chemin
Les quelques survivants s'unirent pour subsister
Les êtres se mêlèrent, les Hommes esseulés
Furent la proie des loups, des fauves et des chiens.
Ainsi naquit Wotan, fruit des larmes des Cieux
Et du sang de la Terre. Il en fut la fureur
Pour ce qu'elle a souffert, il en fut la douceur
Pour en panser les plaies et appaiser les Dieux.
De ne jamais chuter, il en fit le serment
D'être là chaque instant pour unir ses semblables
Quand l'un d'eux trébuchait, lui être secourable.
Aussi le nomma-t-on Loup aux Larmes de Sang.
Si tu doutes un instant, pleure sur son épaule,
Si tu perds confiance, unis ton cri au sien,
Et si tu désespères, crois comme lui en les tiens
Car ils sont ta famille et tu y as ton rôle.